S’il existe aujourd’hui une artiste qui se joue des genres et des disciplines artistiques, c’est bien Phia Ménard. On ne se pose même plus la question d’ailleurs de savoir dans quel genre classer ses spectacles. On se prend une « belle claque » en allant voir le dernier, puis on écrit un texte qui en 800 caractères (espaces compris) essaye tout à la fois de venir vous dire de quoi il s’agit, si ça raconte quelque chose et quel est le dispositif sur scène. Eh bien non ! le rédacteur de ce texte‑ci refuse. C’est trop court et trop peu. Alors, on ne vous dira pas que ça se passe dans une boite, qu’il y a 8 femmes en scène, qu’elles se lancent dans un rituel, dans une danse répétitive pour conjurer la domination masculine et que tout sera détruit à la fin. On ne vous le dira pas, parce qu’on pense que, qui que vous soyez, si vous avez envie de nous faire confiance les yeux fermés au moins une fois dans la saison pour faire une vraie découverte, alors choisissez ce spectacle. Et si d’aventure, après le spectacle, vous regrettiez votre choix, la direction de Malraux s’engage à mettre à votre disposition le rédacteur du présent texte pour recueillir votre mécontentement. Vous ne le regretterez pas !
Malraux