Dans Un soir chez Boris (présenté à Chambéry, en février 2018), Olivier Debelhoir était ce trappeur fantaisiste qui nous recevait dans sa yourte où il faisait, entre autres, l’équilibriste, chaussures de ski aux pieds. Pour son projet en cours, Une Pelle, qu’il vient répéter à Chambéry, son imaginaire burlesque s’exprime sur un nouvel agrès : le fil. « J’ai commencé le funambule il y a dix ans, la première chose que l’on m’a fait faire est une marche derrière un funambule expérimenté. Je lui tenais les épaules et le suivais, lui donnant ainsi toute ma confiance et, lui, partageant mes sensations. Je veux mettre cet endroit en dialogue et en scène parce que c’est magnifique. » Le dispositif est simplissime : 4 tentes de camping, un câble de 30m et un long long mât ! Au‑dessous, un feu dans une grande vasque en fonte. Et c’est l’heure pour Olivier et son complice Anthony Breurec de se lancer. Ils ont peur. Ils se racontent leur nuit sous tente. Ils s’échangent d’anciennes histoires et des projets à venir. L’expédition avance, mot à mot, pas à pas. L’objectif : s’élever pour toucher le ciel ! En attendant, puisque vous êtes sympas et plantés là à les écouter, on va vous faire un peu de pop‑corn… Cette étape de travail est suivie d’une discussion avec l’équipe artistique.