De son vrai nom Judge Kenneth Peterson, Lucky Peterson est né en décembre 1964, à Buffalo dans l’État de New York. Ses premiers souvenirs musicaux remontent à son plus jeune âge, puisque son père, James Peterson, un club de blues et de jazz réputé. Enfant prodige, protégé de « Willie » Dixon, il se produit dans toutes les grandes émissions télévisées américaines de l’époque. Notre héros est le seul musicien de blues qui a eu droit à une telle exposition à la télévision nationale aussi tôt dans sa carrière.
Tout au long de sa carrière, il va nourrir son univers musical de toutes ses collaborations et de son ecclectisme (autodidacte, il joue du cor d’harmonie, des claviers, de la guitare...) un parcours qui l'amènera au statut de pilier du blues qu’il est devenu aujourd’hui. A l’aube du nouveau millénaire, écrivant et composant de plus en plus, il apparaît peu à peu sous sa vraie nature : un aristocrate du blues, organiste audacieux doublé d’un guitariste inspiré, et dont la voix divinement rocailleuse devient la marque de fabrique, immédiatement reconnaissable.
Après des années difficiles, Lucky Peterson avait commencé la décennie avec en 2011 Every Second A Fool Is Born, un disque « intermédiaire » et à la diffusion confidentielle. Avec autour de lui une nouvelle équipe (musiciens, manager et label), il a décidé avec son nouvel album The Son Of A Bluesman de frapper un grand coup.
Lucky Peterson nous offre un album de blues d’aujourd’hui qui a des parfums d’éternité. Avec un groove imparable qui contient beaucoup de poésie et une belle dose d’émotion, les idées noires s’y conjuguent avec l'espoir et la rédemption, respectant aussi la thématique de cette musique humaniste qui sait parler au plus grand nombre.