L’aménagement du territoire a d’abord été pensé en termes d’infrastructures afin de développer les territoires les plus actifs autour des métropoles et de désenclaver les régions restées à l’écart du dynamisme économique et démographique. On a alors vu se développer des villes, des autoroutes, des VRU, des zones commerciales, des zones d’habitat collectif puis d’autres d’habitat individuel et tout ceci au détriment des surfaces agricoles, des zones humides et de la biodiversité. La protection de l’environnement est donc logiquement devenue un des objectifs affichés de l’aménagement du territoire.
Si la ville de Chambéry connait une augmentation modérée de sa population, sa couronne périurbaine est dans une dynamique de croissance très rapide. Du fait de l’étalement urbain, les déplacements habitat / lieu de travail se sont allongés et multipliés. La circulation s’est densifiée et la qualité de vie s’en ressent. Améliorer la qualité de vie des habitants est donc un des objectifs de l’aménagement du territoire. Comment, dans ces conditions, la Savoie va-t-elle accueillir 60 000 nouveaux habitants d’ici 2040 ? En continuant à urbaniser l’axe Genève / Grenoble et en reléguant les espaces « naturels » dans les zones de montagne non skiables ? Ou un autre aménagement du territoire et des villes est-il possible ?
En présence de:
Lionel Laslaz: Maître de conférences en géographie et aménagement à l’Université Savoie Mont Blanc, Laboratoire EDYTEM
Simon Paillet: Architecte urbaniste, Parc Naturel Régional du Massif des Bauges
Laure Pellissier: Chef de projet Mobilité Durable, société Inddigo, https://www.inddigo.com
Benjamin Psaltopoulos: Architecte Diplômé d’Etat (HMONP), Atelier Ritz, Chambéry
Florence Vallin-Balas: Maire de Cognin