Dans la langue japonaise, Hakanaï définit ce qui est impermanent, fragile, évanescent, transitoire, entre le rêve et la réalité. Mot très ancien, il évoque une matière insaisissable associée à la condition humaine et à sa précarité, mais associée aussi à la nature. Il s’écrit en conjuguant deux éléments, celui qui désigne l’homme et celui qui désigne le songe. Ce collage symbolique est le point de départ de cette partition pour une danseuse rencontrant des images, faisant naître un espace situé à la frange de l’imaginaire et du réel. Les images sont animées en direct, selon des modèles physiques de mouvement, au rythme d’une création sonore également interprétée en direct. Hakanaï se déroule dans une structure initialement créée pour l’exposition XYZT, Les Paysages abstraits, présentée conjointement dans les galeries d’exposition de l’Espace Malraux et propose un prolongement à la démarche de Claire Bardainne et Adrien Mondot qui conjugue technologie de pointe et grande douceur.