I Love My Neighbours (Paris)
Après 10 ans d’activité, l’idée de disparaître en silence a frôlé les 4 parisiens d’I love my neighbours. Mais la passion est tenace, et l’amitié vivace, et il était hors de question de s’effacer sans un dernier feu d’artifice.
Il leur aura fallu 2 ans pour façonner un album moite comme un vieux club rock en fin de soirée et élancé comme un hymne pop lâché dans un stade plein à craquer. Un vrai mélange d’influences, un choc des cultures, sous le regard affectueux du mixeur Charles De Schutter (M, Ginzhu) et l’aide des ainés (Romain Della Valle - Stuck in the sound, Bastien Burger - The Do).
❤ The Rapture / Arctic Monkeys / Queens of the Stone Age
+ Brace Brace (Loud Pop, Lyon)
" Brace ! Brace ! " Cette consigne, les grands voyageurs ne la connaissent que trop bien : elle est celle qui, en cas d’atterrissage forcé, enjoint les passagers d’un aéronef à se mettre dans une position de sécurité censée les préserver d’un traumatisme crânien plus ou moins fatal. Ironie du sort, le duo du même nom a bien failli lui-même exploser en vol, lorsqu’Antoine Magnien a préféré jouer les filles de l’air, au lendemain de l’enregistrement du deuxième EP de ce qui était alors un duo de garage-noise tout ce qu’il y a de plus spontané, fondé à Lyon en 2013 et propulsé par deux guitares et une boîte à rythmes.
Resté seul maître à bord, Thibault Picot (par ailleurs membre de Good Morning TV) a renfloué la chose, avec le concours du producteur Barth Bouveret, déjà aux commandes de la précédente, Worries (appareillée par Freemount Records), et recruté au passage, à Paris, un nouvel équipage : Cyril Angleys à la guitare, Antoine Barbier à la basse et, cela ne s’invente pas, Simon Lapillonne du groupe Avions à la batterie.
Elle est aujourd’hui parée au décollage de papier peint, sous pavillon commun Teenage Hate (Décibelles, The Hi-Lites) / Howlin’ Banana (The Madcaps, Kaviar Special, Sapin…). Et pour cause : du garage fissuré par le fuzz où Ty Segall nourrit ses innombrables bébés (Slow) au psychédélisme décontracté à la mode de Mac Demarco (It’s Okay), le groupe y bâtit des ponts (aériens) entre les points cardinaux de la musique électrique contemporaine, avec un mélange de perfectionnisme et d’audace pop qui n’est pas sans évoquer Blur, son inspiration primordiale, toucher de Graham Coxon inclus.
Une qualité érigée en dogme : Controlled Weirdness, tel est le titre de ce disque au songwriting profilé et néanmoins secoué de saines turbulences. A l’arrivée, les grands voyageurs le savent aussi, une seule réaction s’impose : des applaudissements.