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« Le soleil juste après » mêle des instants de grande poésie à l’énergie brute des
corps qui se battent pour survivre. C’est un hymne à la vie.
Au centre, la danse, toujours la danse. Les corps vibrent, tombent, se cognent, se
relancent, jusqu'au bout, jusqu’à l'épuisement. Dans un rythme effréné. Evoquant le saut,
le vide, la lutte, l’explosion. Ils se jettent sur scène, dans une énergie qui relève du vital.
Corps debout, en mouvement perpétuel, faisant fi de la mort, se jouant d’elle,
portés par les rythmes qui les soulèvent et les emportent.
Corps blessés, qui s’affrontent, s’effondrent, pour se relever. Et respirer. Respirer…
Dans une intensité de vie qui bouscule, remue, saisit à la gorge.
Voix gnawa et guembri se mêlent aux congas, djembés, et qarakabs ; sonorités
brésiliennes, noires africaine et marocaines retrouvent leurs racines communes et se
rencontrent aux frontières floues entre musique, danse, théâtre et cirque.
Pour un spectacle total aux confluences des cultures et des genres. D’une énergie
époustouflante qui ébranle, décape, ne laisse personne indifférent. Où il est question de
jeunesse, jeunesse des périphéries du monde, avec ses peurs, ses cris, ses rêves… Avec des
mots lancés comme des uppercuts.
La création est montée avec des artistes des favelas du Brésil, percussionnistes et
danseurs, des circassiens des rues du Maroc, un musicien et chanteur gnawa et un artiste
du Togo, ancien enfant des rues formé aux arts scéniques. Ce qui réunit tous les artistes,
c'est le feu, une énergie époustouflante, quelque chose d'essentiel sur scène, une urgence,
nourrie d'expériences de vie souvent chaotiques et uniques.