Il y a 100 ans, la Savoie exportait ses petits ramoneurs et ses écaillers. Aujourd’hui, elle attire des touristes du monde entier. Entre les deux, il y a eu la mise en valeur de l’or blanc. Cinquante-neuf stations de sport d’hiver. Plus de 20 millions de nuitées liées à la neige. Mais ce mode de développement est-il viable ? Entre 1900 et 2017, la température moyenne a augmenté de 2,1 degrés dans les alpes du nord contre 1,1 degrés au niveau mondial. En dessous de 1600-1700 mètres, l’enneigement en début et en fin de saison est devenu problématique. La course à la neige artificielle est ouverte. Toutes les stations ont misé sur les canons à neige, mais combien de temps cette stratégie peut-elle résister au réchauffement climatique ? Celles en altitude peuvent toujours s’étendre vers les sommets les plus élevés au détriment des espaces encore naturels, mais faut-il continuer à artificialiser la montagne et à dégrader l’environnement ? Faut-il poursuivre une logique de neige à tout prix en privilégiant la clientèle la plus aisée ou faut-il changer de modèle de développement en prenant mieux en compte les préoccupations environnementales et en diversifiant les activités ? Doit-on faire les deux, stations d’altitude et stations de basse ou moyenne montagne suivant chacune leurs propres logiques de développement ?
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